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Bilan du suivi du Tamia de Sibérie en 2011

Publié le 7 mars 2012 par Thomas Hermant

En 2011, le Tamia de Sibérie (Tamias sibiricus), également appelé Écureuil de Corée, faisait partie de la liste des taxons prioritaires de Picardie Nature, c’est à dire l’ensemble des espèces pour lesquelles un effort de prospection plus important a été mis en place.

En effet, le Tamia de Sibérie, dont les racines s’étendent du Nord de l’Europe à l’Est de l’Asie, est une espèce qui a été introduite en Picardie suite à différents facteurs, notamment la remise en liberté d’individus par des propriétaires lassés de leur compagnie et d’individus échappés d’animaleries.

Ce caractère introduit donne donc une importance toute particulière au suivi de son évolution dans la région, et c’est pourquoi l’observatoire faune en a fait une de ses priorités en 2011.
Le travail conjoint de deux stagiaires recrutées par Picardie Nature, de salariés et de bénévoles a permis de dresser un état des lieux assez précis de sa répartition en Picardie.

Toutes les stations historiques où l’espèce était connue ont été revisitées. La majeure partie des prospections s’est donc déroulée dans les massifs forestiers du Sud de l’Oise, bastion de l’espèce en Picardie.
Des Tamias y ont été recensés sur différents secteurs :
- Sud-ouest de la Forêt d’Halatte
- Forêt de la Haute Pommeraye
- Bois de la Basse Pommeraye
- Bois du Lieutenant
- Bois de la Coharde
- Sud-ouest de la Forêt de Chantilly (secteur de Coye-la-Forêt)

Quelques prospections ont également été menées sur les secteurs où des individus avaient été observés par le passé dans le nord de l’Oise et dans la Somme.
Sur les secteurs de Crèvecoeur-le-Grand (60) et de Montagne-Fayel (80), aucun individu n’a été revu.
Par contre, au moins quatre individus ont été contactés à Villers-Carbonnel, où l’espèce n’avait plus été signalée depuis une dizaine d’années. Deux autres individus ont aussi été vus de l’autre côté du fleuve Somme, à Saint-Christ-Briost, ce qui indique que l’espèce a réussi à traverser la vallée, probablement par un pont.

Suite à ce suivi, la répartition de l’espèce semble donc assez stable dans l’Oise et une population existe toujours dans le secteur de Villers-Cardonnel. Il sera intéressant de continuer à suivre l’évolution des ces populations dans les années à venir.


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