Le 31 janvier 2025 avait lieu le comptage annuel des chauves-souris hibernant dans le château de Guise, dans le cadre du suivi des "sites témoins" des Hauts-de-France.
Depuis 2023, ce comptage est réalisé par le CPIE des Pays de l’Aisne et le Conservatoire d’Espace Naturel des Hauts-de-France.
A cette occasion, une équipe composée de deux bénévoles locaux, Laëtitia et Nicolas, et de Perrine, chargée de mission à l’antenne Thiérache du CPIE, a eu la chance d’y trouver un Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum).
Il s’agit là de la première observation de l’espèce dans le nord de l’Aisne.
Les sites d’hibernation habituels de l’espèce les plus proches sont ceux du Laonnois, notamment à Crépy, à environ 35 km au sud de cette observation.
Des cas d’hivernage d’un individu isolé ont aussi été notés pendant 2 ou 3 ans, à partir de 2018, dans les remparts du Quesnoy, à environ 38 km au nord de Guise (donnée CMNF, com.pers. V.Cohez).
Hors hibernation, les données les plus proches ont été acquises par études accoustiques, par des bureaux d’étude, à l’occasion d’études d’impact pré-éoliennes. La plus proche date de 2018, à Crécy-sur-Serre (bureau d’étude Calidris), soit à environ 21 km au sud de notre observation à Guise. D’autres ont été produites en 2017, dans le même cadre, par un autre bureau d’étude (Auddicé) à Montigny-le-Franc et à Saint-Pierremont, à environ 28 km au sud-est de Guise.
Des données acoustiques sont également notées en plusieurs points des Marais de la Souche, à environ 30 km au sud-sur-est de Guise, en 2018, par un stagiaire acueilli par Picardie Nature.
L’hibernation du Grand rhinolophe en Thiérache est peut-être favorisée par le changement climatique, qui semble lui être favorable. 2025 étant une année d’abondance exceptionnelle de l’espèce dans les cavités suivies.
La fermeture du château de Guise à la visite en hiver depuis 2020 peut aussi être un facteur favorisant l’hibernation d’espèces plus sensibles au dérangement en hiver, comme les Rhinolophes.
Le Murin à oreilles échancrées suit la même évolution, avec un nombre record (même si encore très limité) de 4 individus en hibernation cette année à Guise, alors qu’il n’y était généralement observé qu’à l’unité, puis parfois à deux, les années précédentes.
Évolution à suivre…
Guénael Hallart et Perrine Brice, CPIE des Pays de l’Aisne.
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